Les carrières sont des environnements complexes et potentiellement dangereux. C’est pourquoi plusieurs interventions ont lieu en leurs seins. Aujourd’hui nous avons suivi Thomas Brossard ; Il est Géomètre Topographe chez SOPRECO et a effectué dans deux de nos carrières un levé de drone. Nous lui avons posé quelques questions :
Premièrement pourrais tu te présenter ?
« Je m’appelle Thomas Brossard, j’ai intégré Eurovia en 2007 en tant que chef de chantier après mon BTS travaux publics. Après 4 ans de VRD et 4 ans en tant que chef d’application, j’ai eu l’opportunité de devenir géomètre. Cela fait donc 4 ans que je suis chez SOPRECO et dans ma démarche de géomètre topographe j’ai pu intégrer le pôle drone. »
Pourquoi faire les relevés au drones ?
« Premièrement, effectuer les relevés aux drones permet de les faire plus rapidement, de façon qualitative, et ce, sur une plus grande superficie. Et surtout cela permet de faire les relevés en toute sécurité.
Ces relevés permettent ensuite à CBR de quantifier les stocks, de quantifier sur 6 mois ou 1 an les variations sur site. Que ce soit l’extraction, ou les découvertes. »
Pourrais tu nous expliquer la procédure du relevé ?
« Il y a d’abord toute une préparation de bureau qui se fait en amont. Récupérer les autorisations de vols, définir les scénarios… Ensuite il faut savoir que nous travaillons avec de la photogrammétrie. Le drone est donc équipé d’une balise RTK qui permet de géolocaliser les photographies qu’il prend.
Pour assurer la bonne localisation des photos, on va installer des cibles aux sols, elles aussi géolocalisées. On en a mis 15 à Creuzeval et 12 ici, à Bully. La quantité varie selon la taille et la topologie du terrain.
Ensuite, on définit le trajet du drone, puis on peut commencer le vol.
Le vol, c’est la cerise sur le gâteau, il dure environ un quart d’heure. Quand cela est fini on récupère les photos, les points et les données puis on les traite sur un logiciel. CBR y a ensuite accès grâce à une plateforme et peut voir le VSL, le jumeau numérique du site. Un peu comme Google Earth mais en plus qualitatif. »
Une fois récupérée, que faisons nous de ces données ?
« Par exemple, on peut vectoriser tout ça pour faire les plans topographiques, les plans sécurité pour les pentes sur sites et faire les calculs de cubature, d’extraction et de variations. »
« Il y a un travail humain derrière. »
Compréhension et sécurité, ce sont les éléments clés de la démarche ?
« Compréhension et sécurité, oui. Après on va plus avoir tendance à vous suivre selon vos besoins. Selon les carriers, les demandes ne vont pas forcément être les mêmes, les nomenclatures vont être différentes. Chacun a ses prérogatives sur les résultats voulus.
C’est pour cela qu’il est important de travailler ensemble. SOPRECO et CBR collaborent depuis 2019 et ce qui est bien c’est qu’on se connaît maintenant. Connaître les équipes ça aide ; on connaît ce que chacun veut, on connaît leurs attentes. Tu vois je suis arrivé ici, je connaissais l’équipe, je connaissais la carrière. Alors, oui, elle a évoluée, mais je savais où poser mes cibles. Il y a un travail humain derrière. »
Très bien, merci pour votre temps Thomas.
Interview réalisé par Sacha Massenet